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2ème partie > Impacts négatifs
Les ouvrages hydroélectriques constituent des obstacles pour les poissons migrateurs, notamment pour leur remontée vers les zones de frayères (saumons, truites de mer, aloses, lamproies, ombles…). Par exemple, à l'extrême nord-ouest des Etats-Unis, la Columbia, longue de 2000 km, dotée de plusieurs grands barrages, a vu disparaître plusieurs de ses espèces de saumons, jadis abondants. Cependant des mesures ont été prises comme la mise en service d' « échelles », ascenseurs à poissons ou passes à poissons. Mais celles-ci restent encore insuffisantes, et on observe une forte mortalité des espèces migratrices comme les saumons, par exemple.
Echelle à poissons sur le barrage John Day, sur le fleuve Colombia, USA
Le sujet est cependant controversé. En effet, la pêche professionnelle décime une grande partie des poissons migrateurs à l'embouchure du fleuve, mais peu de chiffres exprimant cette réalité sont disponibles. Par ailleurs, les barrages peuvent gêner la descente des poissons. Cependant, diverses techniques sont utilisables pour éviter le passage parfois mortel des poissons dans les turbines, déversoirs, ou prises d'eau.
En France et dans certains autres pays, sur les rivières classées "migrateurs" depuis la Loi "Pêche" n°84-512 du 29 juin 1984, il est obligatoire depuis quelques années sur les ouvrages neufs d'installer des échelles à poissons. Mais ces structures ne sont pas toujours présentes, en particulier pour les ouvrages anciens ou sur les rivières où la présence d'espèces migratrices n'est pas identifiée. Réciproquement, certains ouvrages sont équipés sans obligation, par la volonté de l'exploitant. De plus, certaines échelles à poissons mal construites peuvent se révéler peu efficaces.
Par ailleurs, la rétention d'éléments nutritifs par les barrages peut tuer des poissons, comme on le voit avec la réduction de la pêche sardinière à l'embouchure du Nil, à la suite de la construction du barrage d'Assouan.